On nous demande régulièrement pourquoi je reste en France. Pourquoi je suis obligée de rester ici, alors que la vie a repris son cours à Tokyo, que le danger semble plutôt sous contrôle, et pourquoi je ne suis toujours pas autorisée à rentrer à Tokyo.
Voici quelques éléments d'explication, même si parfois ils ne me semblent pas suffisants et que je me sens un peu bloquée dans mes mouvements...
C'est l'entreprise de Mathieu qui s'oppose, pour l'instant, au retour des familles avec enfants en bas âge (moi et mes petits donc, parce que a priori, nous sommes les seuls dans ce cas...).
Surement en partie pour des histoires de responsabilités ou d'assurance. Apparemment, nous avons posé souci aux décisionnaires, notre cas n'a pas été si simple à débattre, et si nous n'avions eu qu'un seul enfant en bas âge et un ado, nous aurions été autorisés à repartir. Pas sure qu'en cas d'alerte, ils aient envie de renouveler l'expérience de notre rapatriement d'urgence (un vrai casse tête de trouver une compagnie qui embarque une femme enceinte de 8 mois!)
Mises à part les interrogations du début sur les problèmes de ravitaillement (maintenant, on trouve tout dans les magasins), reste peut être le souci de la provenance de certains aliments, notamment les légumes et le poisson. Je sais que de ce cote là, il nous faudra être très vigilants, et varier davantage notre alimentation que ce que nous faisions avant. Mathieu me dit choisir plutôt du poisson péché au large, avec moins de risque de contamination. Il évite aussi les épinards frais puisque les feuilles ont tendance à absorber facilement la radioactivité. Et moi, je me dis que nous avons tout de même de la chance d'habiter un quartier d'expatriés, avec des magasins de produits importés, certes chers, mais trouvables! à nous les épinards surgelés Bonduelle par exemple!! et tant pis si ça explose le budget!
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